Écrire un livre ? Pourquoi, comment ? Rencontre avec Laurence Ortegat et Hakim Benbouchta

 

Vous avez des choses à dire, une histoire, une expérience ou des idées à partage... Vous désirez peut-être écrire un livre, et vous osez en rêver parfois. Roman, essai, nouvelles, biographie, poésie… Quelques chapitres ou feuillets ont été écrits, ou pas. Un doute vous envahit : est-ce pour moi, est-ce le bon moment ?

« Je connais un million de types qui vont écrire un livre. » dit Jacques Brel dans un interview enregistré à la côte belge. Et il ajoute : « Quand on a envie de faire un truc, il faut plonger comme un fou et le faire, quitte à se tromper. Et je préfère plonger. Et je plonge ! »

Mais sur quoi écrire, pour quoi et comment faire ? Pour répondre à ces questions qui me hantent encore régulièrement, je vous propose de rejoindre mes deux prochains invités.

Deux invités pour des conseils et expériences complémentaires

Laurence Ortegat a déjà accompagné plus de 50 auteurs et autrices d’essais (dont je fus le premier, on en parlera ;-), de romans ou nouvelles. Elle a publié elle-même deux livres sur l’écriture de livres et nous en parlera longuement. Comment choisir son sujet, comment le structurer, écrire, éditer, promouvoir… ?

Hakim Benbouchta s’est lancé dans l’écriture de son premier roman lors de la crise de la Covid 19. « Le Pseudo » a été publié et a séduit, jusqu’à des producteurs télé. Son roman, adapté pour le petit écran, ne sera rien de moins que le téléfilm de Noël de TF1. Hakim nous racontera comment il a réussi à faire de la place à son élan et les étapes qu’il a suivies par la suite.

Ils ont accepté de répondre à mes questions, et à celles que vous leur avez posées. Ne manquez pas cet entretien pour explorer de nouveaux horizons.

Vos commentaires et questions sont les bienvenus.

 

De la course à la performance à la quête de robustesse – Rencontre avec Olivier Hamant

 

Comment renverser et élargir nos pensées, pour enrichir notre compréhension du monde et des enjeux auxquels nous sommes confrontés ? Au fil de rencontres avec des autrices et auteurs inspirants, nous découvrons des pistes de réflexion et action.

Le biologiste Olivier Hamant, directeur de l’institut Michel Serres, est mon invité, dans un contexte original, puisque j'anime la conversation depuis une salle, dans la commune où je vis. Une trentaine de citoyen·ne·s sont à mes côtés, dont le bourgmestre (l'équivalent du maire en France) et plusieurs élus.

Nous explorons ensemble sa proposition de quitter la course à la performance pour privilégier une quête de robustesse, thème développé dans son livre Une troisième voie pour le vivant. " A la fin de la rencontre en ligne, nous avons passé près de 3 heures à réfléchir à l'impact des idées proposées par Olivier pour la vie de notre commune, et aux projets à créer ou renforcer pour plus de robustesse.

La nature menacée devient menaçante : notre excès de contrôle nous a fait perdre le contrôle. Il va maintenant falloir vivre dans un monde fluctuant, c'est-à-dire inventer la civilisation de la robustesse, contre la performance." nous dit Olivier Hamant.

Il a accepté de répondre à mes questions, et à celles que vous lui avez posées. Ne manquez pas cet entretien pour explorer de nouveaux horizons.

Olivier Hamant est chercheur à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) au sein de l’École normale supérieure de Lyon. Biologiste interdisciplinaire, il a publié une centaine d’articles scientifiques, notamment sur les mécanismes cellulaires guidant la forme des plantes. Il dirige l’Institut Michel-Serres et assure des formations sur la nouvelle relation de l’humanité à la nature.

Enfin, Olivier contribue à plusieurs projets dans les domaines de l'art, de la science et de l'éducation autour des enjeux existentiels de l'Anthropocène.

Vos commentaires et questions sont les bienvenus.

 

Ne plus se mentir… Rencontre avec Jean-Marc Gancille

 

En compagnie de Jean-Marc Gancille, nous explorerons quelques idées chocs de son livre Ne plus se mentir (aux Éditions Rue de l'Échiquier).

"Admettons-le sans détour : la transition n'a pas lieu. Aucun signe tangible, aucune statistique sérieuse, aucune tendance solide n'accrédite cet espoir. Le sursaut des consciences, l'inflexion écologique des politiques publiques, la mise en mouvement des entreprises privées, l'influence des ONG ne sont malheureusement que vues de l'esprit. Nous avons lamentablement échoué à mobiliser la société. Formuler un constat aussi définitif paraîtra sévère, voire irresponsable, pour tous ceux qui veulent croire que la multiplication des alternatives locales et des gestes individuels fera progressivement système.

Force est pourtant de constater que nous sommes très loin d'être à l'échelle pour basculer dans ce fameux « changement de paradigme » tant attendu. Le messager d'un tel propos s'expose évidemment à l'opprobre général. Le catastrophisme ne servirait à rien sauf à provoquer sentiment d'impuissance et résignation. Le pessimisme passerait même pour sacrilège lorsque la situation requiert au contraire un surcroît de mobilisation, d'énergie et de volontarisme. Les Cassandre feraient mieux d'écouter la forêt qui pousse plutôt que l'arbre qui tombe" écrit Jean-Marc.

Il a accepté de répondre à mes questions, et aux vôtres.

Père de 4 enfants, Jean-Marc Gancille a 53 ans. Titulaire d’un master de sciences de gestion, il débute sa carrière au sein d’un think tank dédié au développement local et la responsabilité sociale de l’entreprise. Après une année de césure autour du monde en famille, il rejoint France Télécom/Orange et assure différents postes liés à la communication et du développement durable.

En 2007, il co-fonde le "Darwin Écosystème" à Bordeaux, le plus grand tiers-lieu de France dédié à la transition écologique, à la coopération économique, et aux alternatives citoyennes. Militant écologiste, Jean-Marc est engagé en parallèle dans de nombreux projets entrepreneuriaux et citoyens : administrateur fondateur d’Enercoop Aquitaine (énergies renouvelables), fondateur de la Zone d’Agriculture Urbaine Expérimentale de la Caserne Niel (agriculture urbaine), Président de l’entreprise d'insertion Les Détritivores (compostage de proximité), co-fondateur de Climax (Festival engagé).

En 2018 il décide de se consacrer professionnellement à la protection de la faune sauvage. Après une brève mission d'évaluation de l'impact carbone des bases subantarctiques dans Les Terres Australes et Antarctiques Françaises (Kerguelen et Crozet), il rejoint à La Réunion l'ONG scientifique d'étude et de protection des cétacés Globice où il travaille actuellement.

Vos commentaires et questions sont les bienvenus.

 

Une vie pleine de sens… Rencontre avec Elisabeth Laville, fondatrice d’Utopies

 

Comment mener une vie pleine de sens ? Dans le sondage que je soumettais il y a quelques mois à mon audience, ce sujet est arrivé en tête du classement. Pour l’explorer, je vous propose, au cours des prochains mois, une série de rencontres avec des personnes inspirantes, qui ont quitté l’ordinaire et entamé une voie porteuse de sens, et plus cohérente avec leurs aspirations. Des femmes et des hommes qui ont pris le risque de changer le cours de leur vie pour s’engager dans des projets qui leur ressemblent et les animent, favorisant une meilleure harmonie avec leur monde.

Mon premier témoin est Elisabeth Laville, une des meilleures expertes européennes de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises (RSE).

"Une chose est certaine : l’entrepreneuriat climatique laisse derrière lui le concept de croissance verte. Fondé sur la surexploitation des ressources et une croissance sans limites, à coup de technologies vertes censées limiter les dégâts tout en sauvant les modèles d’hier, il se révèle un leurre, avec des effets rebond qui en annulent tout bénéfice."

Regardez cette rencontre et laissez-vous inspirer notamment par cette belle idée :  "Ne pas être les meilleurs AU monde, mais bien les meilleurs POUR le monde !"

C'est la quête d'Elisabeth ; telle est aussi l'invitation qu'elle nous fait. Peu de temps après la fin de ses études, Elisabeth abandonne la carrière facile qui s’offrait à elle pour créer un cabinet de conseil à son image, radicalement dédié à la responsabilité sociétale d’entreprise et au développement durable, pour inciter les entreprises à intégrer les enjeux sociaux et environnementaux à leur stratégie, et pour les accompagner dans cette mutation. Le nom choisi, Utopies, annonce tout un programme, pour ne pas dire une révolution car, à l'époque, personne ne parle de RSE ou de développement durable.

A titre personnel, le Figaro la considère comme l’une des « 50 femmes qui changent le monde ». Reconnue comme experte européenne du développement durable, elle est faite Chevalier de la Légion d’Honneur en 2008 et Officier de l'ordre national du Mérite en 2019.

Parmi les sujets explorés :

  • Qu'est-ce qui donne du sens à ta vie ?
  • Comment as-tu fait le choix de ton changement de cap ?
  • Comment as-tu géré les inconnues et les incertitudes ?
  • Qu'est-ce qui t'apporte le plus de satisfaction ?
  • Qu'est-ce qui a été le plus difficile dans cette mutation ?
  • Quelles sont tes priorités actuelles ?
  • Qu'est-ce que tu recommanderais aux personnes et aux organisations ?
  • Quelques mots sur la Révolution B Corp ?
  • Et maintenant, qu'est-ce que je fais de tout cela ?

 

Vos commentaires et questions sont les bienvenus.

 

Enquête sur la continuité de la conscience après la mort – Rencontre avec Christophe Fauré

 

Qu'est-ce que les frontières de la mort nous enseignent sur le sens de la vie ?

"J'ai adoré. Simple, claire, humble, comme la vie."

 

"Merci beaucoup à tous les deux pour ce partage très clair et inspirant."

 

"Orateur et sujet passionnants avec des questions qui mènent à la réflexion et donc évolution !"

 

"Très touchée par l'authenticité de Christophe Fauré. Très intense , je souhaite réécouter."

 

"Christophe Fauré est passionnant, cela donne envie d'aller plus loin dans la connaissance du sujet."

Les nombreux messages reçus après cette heure de direct, dont ceux ci-dessus, semble indiquer qu'il s'est passé quelque chose de fort lors de cette rencontre avec mon ami Christophe Fauré, psychiatre, spécialisé dans l'accompagnement des personnes en fin de vie et de leurs familles.

Qu'est-ce que la conscience et que n'est-elle pas ? Comment en fait-on l'expérience ? Où cela se passe-t-il ? Y a-t-il une conscience au-delà du corps, au-delà de la vie ?

Ces questions secouent les philosophes, les maîtres spirituels, les médecins et chercheurs en psychologie, en neurosciences... et chacun·e de nous.

Expériences de mort imminente (EMI), expériences de mort partagée, VSCD (Vécu subjectif de contact avec un défunt), états de conscience accrue au seuil de la mort… certains phénomènes humains semblent contredire l’idée que la conscience ne serait qu’une simple production de notre cerveau. Dans la communauté scientifique-même, des voix remettent en question ce postulat.

Nourris de récits issus de recherches scientifiques ou de sa propre expérience, Christophe et moi abordons notamment l’hypothèse de la continuité de la conscience après la mort, sujet de son dernier livre "Cette vie et au-delà", indiscutablement troublant. Nul doute en tout cas qu’il peut apporter du réconfort non seulement à ceux qui accompagnent un proche en fin de vie et aux endeuillés, mais aussi à nous tous tant cette interrogation est universelle et éclairante sur la mort, mais aussi sur la vie.

Parmi les sujets explorés :

  • Quelles expériences personnelles ont aiguisé la curiosité de Christophe pour ce qui se passe en fin de vie et au-delà ?
  • Qu'est-ce que la conscience ?
  • Que n'est-elle pas ?
  • Comment en fait-on l'expérience ?
  • Et aux abords de la mort, que se passe-t-il ?
  • Y a-t-il une conscience au-delà du corps, au-delà de la vie ?
  • Quels champs d'études scientifiques nous aident à y voir plus clair ?
  • Que nous apprennent-ils ?
  • Qu'est-ce que cela nous enseigne à propos de la conscience, de la mort et de la vie ?
  • Et maintenant, qu'est-ce que je fais de tout cela ?

Psychiatre et psychothérapeute depuis plus de 25 ans (Université René Descartes – Paris), Christophe Fauré a eu, de 1989 à 2010, un parcours en Soins Palliatifs (Accompagnement des personnes en fin de vie – Accompagnement du deuil) dans l’Unité de Soins Palliatifs de l’Hôpital Paul Brousse à Villejuif et à la Maison Médicale Jeanne Garnier de Paris et conjointement, de 1990 à 1996, dans le service de maladies infectieuses (Sida) du Professeur Gentilini à la Salpétrière.
Il est reconnu, en France, comme une référence sur l’accompagnement du deuil et des ruptures de vie.

En complément de son parcours académique et de praticien, Christophe a effectué une retraite spirituelle de 2 ans dans le monastère bouddhiste tibétain, Dhagpo Kagyu Ling, près de Périgueux, dans le Sud-Ouest de la France, couplée à une intense pratique méditative.

Vos commentaires et questions sont les bienvenus.

 

L’Intelligence Relationnelle© – Rencontre avec le neurologue François Le Doze

Pourquoi s'intéresser aux traumas, même lorsqu'on n'en souffre pas ?

Lors de cette rencontre avec le neurologue François Le Doze, nous explorons cette question et parlons de l'Intelligence Relationnelle©, le précieux modèle thérapeutique qu'il a créé.

Pourquoi est-ce important pour vous aussi ? Pensez-y : souvent, on dit que "ça va", même quand, dans le fond, on sait bien que ça ne va pas si bien que ça.

Qu'est-ce qui entrave notre chemin ? Qu'est-ce qui nous empêche d'avancer de faire ce que nous avons envie de faire ? Qu'est-ce qui fait que nous nous traitons mal ? Qu'est-ce qui crée nos difficultés relationnelles, surtout avec les personnes très proches de nous ? Pourquoi cette si faible estime de soi, ce manque d'assurance, d'audace ? Pourquoi on se sabote comme ça : actes manqués, procrastination, compulsions de boulimie, d'anorexie, consommations néfastes, abandon de certains rêves... ?

Parmi les sujets explorés :

  • Pourquoi s'intéresser aux traumas même quand on pense ne pas en souffrir ?
  • Quel parcours a permis à François d'identifier les pièces manquantes lui permettant de créer ce modèle thérapeutique innovant ?
  • Qu'est-ce qu'on appelle le Self et "le monde des parties" ?
  • En quoi le modèle IFS constituait-il déjà une rupture importante par rapport aux champs habituels de la thérapie ?
  • En quoi consiste "l'Intelligence Relationnelle©" et qu'apporte-t-elle de nouveau ?

François est psychothérapeute et le fondateur du modèle de thérapie Intelligence Relationnelle©. Il a été neurologue pendant de nombreuses années au sein de l'hôpital universitaire de Caen. Il est devenu le premier formateur francophone au modèle Internal Family Systems et a, du fait de sa formation de base, beaucoup exploré le champ de la médecine psychosomatique.

Aussi compétent que profondément humain et pédagogue, François nous offre généreusement son temps et son expérience, lors de cette rencontre très instructive.