« Arrête de me photographier, je déteste me voir en photo. Je suis toujours moche… » Nombreuses sont les personnes qui ne supportent pas qu’on les photographie. Elles ont leur image en horreur.
De fait, dès qu’elles sentent la présence d’un objectif, les traits de leur visage se contractent imperceptiblement, créant, sur celui-ci, de minimes tensions. Leur sourire et leur regard se figent, la peur s’insinue dans le regard. Résultat : la photo est ratée. CQFD. La prophétie s’est réalisée. « Je te l’avais bien dit ! »
Cette confirmation leur permet de renforcer encore leur croyance que les photos qu’on prend d’elles sont toujours épouvantables. Et donc de continuer à éviter les objectifs ou à se figer en face d’eux.
Et pourtant elles en rêvent !
Le comble, c’est que, bien sûr, ces personnes rêvent d’avoir de belles photos d’elles. Les seuls portraits qu’elles apprécient sont ceux pris à l’improviste, sans qu’elles le soupçonnent. Car ceux-là sont souvent excellents.
Au-delà de la crainte d'être prises en photo, beaucoup de personnes sont mal à l’aise avec leur apparence physique. Pour ne pas dire qu’elles la détestent. C’était notamment le cas de Coralie. Malgré des traits assez fins et un physique avenant, elle se trouvait grosse, disgracieuse, inmontrable… Du coup, elle ne se mettait jamais en jupe ou short, et encore moins en maillot de bain. Pendant une bonne partie de sa vie, sa tenue de base consistait en un pantalon large et une tunique ample descendant au moins jusqu’au haut des cuisses.
Jusqu’au jour où, réalisant un long voyage en Amérique Latine, la conjonction de plusieurs éléments lui a permis de rectifier le regard qu’elle portait sur elle-même. Car le souci auquel Coralie était confronté n’était pas son physique, mais les jugements qu’elle portait elle-même sur celui-ci.
Un changement de regard
Le premier ingrédient de son changement fut… la chaleur ! Impossible en effet de rester couverte comme elle l’était lorsque la température dépasse 35°. Ce fut l’apparition du short et des jambes ! Deuxième ingrédient : la banalisation. Dans les Andes, le physique des femmes est relativement arrondi. La norme s’approche plus de la générosité naturelle des formes que de l’anorexie des mannequins européens. Troisième ingrédient : le regard d’un homme et les mots aimants qu’il utilisa pour décrire la merveille qu’il avait devant les yeux. Après quelques mois de ce traitement de choc, Coralie avait appris à s’apprécier telle qu’elle était et acceptait de se montrer, sans craindre le regard ou le jugement des autres.
Mais on n’est pas obligé de partir une année de l’autre côté du monde pour apprendre à apprécier son physique et se laisser prendre en photo de manière naturelle et spontanée. C’est ce qu’illustre un projet réalisé par ma talentueuse compagne, la photographe Martine Zunini.
Une histoire de regard « Avant-Après »
Combinant son métier avec son expérience de coaching, Martine a réalisé un reportage « Avant-Après », montrant comment des personnes ont pu apprendre à se dépasser, à oser se dévoiler en toute authenticité face à son objectif, et à révéler sans retenue son « image de soi ».
Les images « Avant-Après » me semblent parler d’elles-mêmes. Cliquez sur l’image ci-dessous pour voir le livret du reportage complet.
Vous vous sentez interpellé ? Comment vous sentez-vous d’habitude face à un objectif ? Et comment aimeriez-vous vous révéler ? Êtes-vous plutôt critique par rapport à votre apparence physique ou bienveillant ? Plutôt dur à votre égard ou positif, comme le serait un véritable ami ?
Votre avis m’intéresse. Partagez-le ci-dessous.
Merci d’avance et à bientôt…
En toute amitié,
Pierre
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