Ne tournons pas autour du pot… Dans quelle mesure vous acceptez-vous tel que vous êtes ? Si vous êtes comme de nombreuses personnes, la réponse est plutôt en demi-teinte. On commencera à s’accepter et à s'apprécier quand on aura progressé, changé (de look, d’attitude, son nez…), réussi, quand on se sera repris en main…

C'est hélas une erreur... d'appréciation. Car en fait, c’est dans l’autre sens que ça marche. Nous avons besoin de commencer à nous apprécier dès maintenant, tel que nous sommes, pour être en bonne condition de progresser, changer, réussir… C’est un élément de base de l’amitié avec soi-même. Je vous explique…

La première qualité de l'auto-amitié

Dans mon enquête sur les qualités de l’amitié, celle qui a été classée en 1ère place par les près de 400 répondants est : « un ami m’accepte et m’apprécie tel que je suis. ».

Accepter un ami, ça veut dire l’accepter tel qu’il est vraiment aujourd’hui. Accepter un tout, un package qui intègre des qualités, des limites, des caractéristiques propres, des faiblesses. C’est accepter cet ami dans son imperfection et sa singularité, dans ce qu’il a à la fois de plus humain et de plus unique. Et on sait qu’on l’accepte vraiment parce qu’on se sent confortable, à l’aise, avec la personne qu’il est.

Dans le cadre de l’auto-amitié, il est logique d’accorder une importance prioritaire à cette qualité, mais envers soi, bien sûr. Parmi les nombreuses recherches qui confirment le bienfondé de cette proposition, j’ai découvert récemment une enquête réalisée en Grande-Bretagne.

L'attitude la plus bénéfique à notre bien-être et... la moins pratiquée

La chercheuse Karen Pine de l’université du Hertfordshire a demandé à environ 5000 personnes de classer, en ordre déclinant d’importance, dix attitudes dont d’autres recherches avaient montré l’influence bénéfique sur notre bien-être. L’analyse des réponses a révélé que, parmi ces dix attitudes, l’acceptation de soi était la plus étroitement corrélée au sentiment de satisfaction de sa vie. S’accepter, dans cette enquête, était présenté comme l’habitude d’être bienveillant envers soi et de penser d’être bien comme on est. Hélas, les répondants reconnaissaient aussi que, parmi ces dix propositions, c’était l’attitude qu’ils pratiquaient le moins.

Qu’entend-on exactement par acceptation, et en quoi l’acceptation se différencie-t-elle de la résignation ? En fait, ces deux attitudes sont fondamentalement distinctes. Accepter, c’est accueillir une réalité du moment, la reconnaître, accepter que ce soit comme cela « pour l’instant ». C’est comme un accusé de réception : le facteur vous remet un envoi recommandé, et vous signez un document qui atteste que vous l’avez reçu. Ça ne veut pas dire que vous êtes d’accord avec ce qu’énonce ce document. Ca ne signifie pas non plus que vous n’allez pas réagir. Ca veut simplement dire que vous reconnaissez que cette lettre est maintenant entre vos mains. Vous ne niez pas son existence. Cette acceptation est un préalable à toute action.

Comparons trois réactions à une situation

Imaginez que je sois malade. Voici trois types de réaction. Selon vous, laquelle m’aidera le mieux à recouvrer la santé ?

1/ Je nie la situation : “C’est faux, je ne suis pas malade”.

2/ Je me résigne à la situation : “C’est comme ça, je suis malade. Je ne peux rien y faire. C’est mon destin.”

3/ J’accepte la situation : “Je suis malade. Je reconnais l’état dans lequel je suis. Je décide de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour me soigner et sortir le plus vite possible de cet état.”

Bien sûr, l’option utile dans cette situation est la troisième. Tant que je nie le problème ou si je m’y résigne, je ne peux chercher une solution. Par contre, à partir du moment où je reconnais la réalité de la situation, je peux choisir si elle me convient ou pas. Si elle ne me convient pas, je peux distinguer ce sur quoi je peux agir directement, ce que je peux tenter d’influencer, par exemple en demandant de l’aide à quelqu’un, sans assurance de l’obtenir, et ce sur quoi je n’ai aucune prise. Ce n’est pas toujours aisé.

Une solution, parmi d’autres, pour savoir si on est plutôt dans l’acceptation ou la résignation, consiste à écouter nos sensations. Si nous sentons en nous plutôt de la tristesse, de l’abattement ou de la peur, ou un mix des trois, c’est le signe probable que nous sommes dans la résignation. Car quand on est dans l’acceptation, on ressent plutôt de la motivation d’agir, de l’énergie, de la joie.

Accepter sans se résigner

C’est un état d'esprit qui permet de tirer le meilleur parti de tout ce qui arrive. Traiter chaque moment - aussi difficile soit-il - comme quelque chose à accepter, à apprécier... et surtout pas à éviter car on passerait alors à côté d’une partie de sa vie. C’est non seulement être d'accord avec ce qui est, parce que c’est ce qui est, tout simplement, parce que c’est la réalité et qu’elle est inéluctablement telle qu’elle est dans l’instant. Mais c’est aussi l’aimer car on a compris que cette réalité peut nous rendre meilleur. Nous voyons les obstacles et l'adversité comme un carburant de notre potentiel, comme l’oxygène de notre progression. Ils sont la résistance qui permet à notre force de se développer, de la même manière que, pour nous muscler, nous privilégions des haltères en fonte à des poids en plumes.

Oui, apprendre à s’accepter est une démarche décisive pour améliorer la relation que nous entretenons avec nous-même. Elle contribue à renforcer notre sentiment de sécurité intérieure. On se sent plus confortable en sa propre compagnie. Dès lors, on est en nettement meilleure condition pour vivre avec les autres et avancer vers ce qui nous épanouit.

Comment faire ?

Comment faire ? Je propose plusieurs démarches dans mon livre, parmi lesquelles l’enquête appréciative. Vous en trouverez un mode d’emploi dans l'espace réservé aux membres de mon site (c'est gratuit, il suffit de s'inscrire). Vous pouvez réaliser cette enquête seul ou à plusieurs, sous forme d’une rencontre avec des proches. Par exemple lors d’ une soirée au cours de laquelle chaque ami aide l’autre à apprécier ses qualités, ses talents, ses forces, ses aspirations. C’est à la fois amusant, instructif et enrichissant.

Bon amusement et à bientôt…

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